La recherche en cancérologie sur le site Lillois vise à développer des travaux interdisciplinaires (Biologie, Mathématiques, Bio-informatique, Technologies pour la santé, Sciences humaines et sociales…). Les principaux thèmes de recherche sont la persistance tumorale, la résistance aux traitements et la mise en place de nouvelles thérapies innovantes en cancérologie. Les différents programmes développent une recherche fondamentale et une recherche translationnelle/pré-clinique ayant pour objectif le transfert à la clinique (développement de nouvelles molécules et essais cliniques). Le but ultime de nos recherches est de proposer une médecine personnalisée, un meilleur suivi et une meilleure prise en charge du patient.

La conception de médicaments est un domaine multidisciplinaire associant la chimie médicinale, la biologie,  la pharmacologie et la bioinformatique.
La première étape consiste à identifier des cibles thérapeutiques potentielles (enzymes, récepteurs, etc) impliquées dans la maladie ciblée. La découverte d'un principe actif capable d’agir sur la cible d’intérêt commence par un criblage (in vitro ou in silico) de larges collections de molécules permettant d’identifier des premiers composés prometteurs, qui seront ensuite optimisés (en termes d’efficacité, de toxicité et de profil pharmacologique) dans un travail collaboratif entre chimistes, biologistes et pharmacologues.

À l'UFR3S, les chercheurs développent des candidats médicaments pour le traitement des maladies métaboliques, infectieuses, inflammatoires, neurodégénératives et des cancers. Leurs travaux ont conduit à proposer des candidats médicaments, actuellement en phase de développement clinique.

La recherche sur le développement au sein de l’UFR3S associe grâce à des équipes pluridisciplinaires des approches fondamentales et translationnelles visant à identifier les mécanismes impliqués dans le développement, comprendre la physiopathologie des anomalies du développement, et identifier les facteurs environnementaux précoces ayant un impact sur le développement des fonctions biologiques et la santé future de l’enfant.

Diabète et complications associées : Le diabète touche 9% de la population mondiale et est la cause majeure, notamment, de cécité, de maladies rénales en phase terminale, de maladies cardiovasculaires et d'amputations non traumatiques. Plusieurs équipes de l'UFR3S travaillent sur les mécanismes physiopathologiques du diabète et de ses complications via diverses méthodologies (génétique et génomique, études omiques, modèles animaux, travaux sur îlots pancréatiques isolés, immunophénotypage, recherche translationnelle clinique, imagerie de l’organe entier) afin d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.

La thématique « Environnement » est abordée par une approche pluridisciplinaire d’évaluation de l’impact sanitaire des contaminants inhalés (particules, émissions d’e-cigarettes, N₂O, Si, fumées de soudage et d’incendie), en combinant (i) l’analyse des mécanismes de leur toxicité et l’identification de biomarqueurs à l’aide de modèles in vitro et in vivo, et (ii) la validation de ces biomarqueurs dans des populations générales, professionnelles, ou chez des patients atteints de maladies respiratoires.

Les maladies inflammatoires et les maladies infectieuses, très fréquentes dans les Hauts-de-France, sont intimement intriquées en termes de physiopathologie et de complications et peuvent moduler réciproquement l’efficacité des traitements anti-inflammatoires et anti-infectieux. La recherche sur cette thématique au sein de l’UFR3S associe des approches fondamentales et plus translationnelles visant à développer de nouveaux outils de prise en charge médicale (ex : vaccins, cibles thérapeutiques, marqueurs diagnostiques…).

Les unités de recherche impliquées dans la thématique longévité et vieillissement ont pour objectif une meilleure compréhension des maladies liées au vieillissement en approfondissant les aspects biologiques et moléculaires nécessaires à la compréhension des processus physiopathologiques. Par une approche multidisciplinaire et intégrée, ces travaux ouvriront de nouvelles perspectives de prévention et de traitement, ouvrant la voie à une médecine personnalisée et à un allongement de l’espérance de vie en bonne santé.

La thématique “Neurosciences” de l’UFR3S est portée par cinq unités de recherche (LilNCog, PRISM, RID-AGE, SCALab et URePSSS), et le labex DISTALZ. Les équipes développent des projets de recherche fondamentale sur des thèmes de neurodégénérescence, neuroinflammation, neurooncologie, neuroendocrinologie, neuropharmacologie, et neurophysiologie.
Leurs objectifs principaux sont d'identifier les facteurs de risque des maladies liées au cerveau et de comprendre les mécanismes biologiques impliqués en vue de thérapies innovantes. Leurs travaux portent par exemple sur les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, les accidents vasculaires cérébraux, les tumeurs cérébrales, les troubles cognitifs, ou les troubles moteurs. De nombreux praticiens hospitaliers sont associés aux laboratoires et sont rattachés entre autres aux services de neurochirurgie générale adulte, neurochirurgie pédiatrique, neurophysiologie clinique, neurologie, et neuroradiologie du CHU de Lille.

Les équipes de recherche utilisent des approches d’épidémiologie, de biologie cellulaire et moléculaire ou de sciences humaines et sociales et s’appuient sur des outils innovants tels que les omiques (médecine de précision en génomique, métabolomique, lipidomique, protéomique...)  ou les plateformes de neuroimagerie fonctionnelle et d'études comportementales. Les équipes sont également impliquées dans l’enseignement et la formation à travers notamment le Master Biologie-Santé, option Neurosciences, le Master de Psychologie, le Master de Bioinformatique, option Omics and Systems Biology, le Master Ingénierie de la Santé et le Master STAPS.

Les systèmes de santé sont aujourd’hui confrontés à de multiples tensions d’ordre démographiques, épidémiologiques et économiques. Le défi permettant à chacun sur le territoire d’avoir accès à des soins adaptés a amené les pouvoirs publics à transformer le système de santé français afin de répondre à cet enjeu sociétal, notamment via une structuration des soins de proximité, en incitant la coordination des professionnels de santé de première ligne.

Ainsi la transformation des pratiques professionnelles en soins premiers fait émerger des questions sur :

• Leurs effets dans l’organisation du système de santé et les missions de ses acteurs ;
• Leurs pertinences dans l’amélioration de la prise en charge et les parcours de soins des patients et, plus largement, dans la réponse aux besoins populationnels.

Des soins premiers de qualité ont montré qu’ils contribuent à l’amélioration de la santé des populations et diminuent les frais de santé. La nécessité d’une recherche spécifique en soins premiers est maintenant reconnue. L’organisation de cette recherche en ambulatoire est un enjeu majeur.

La stratégie de recherche en soins premiers de l’UFR3S portée pour le moment par les départements de médecine générale et de pharmacie d’officine, via 3 maisons de santé pluriprofessionnelles dont 2 universitaires et s’appuyant sur les équipes de recherche de l’UFR3S a pour objet le développement d’un écosystème de recherche pour faciliter le croisement des savoirs entre différents acteurs et proposer des configurations de travail permettant de répondre aux questions de recherche en soins premiers. Cela inclut des études sur les stratégies de prévention, les maladies chroniques, les traitements des maladies courantes, ainsi que sur la gestion des cas complexes et la coordination des soins entre les différents professionnels de santé.

L’axe « Sport » est représenté au sein de l’UFR3S par l’Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (URePSSS – ULR 7369), laboratoire de recherche régional regroupant des enseignants-chercheurs et doctorants des Universités de Lille, de l’Artois et du Littoral. Ses travaux de recherche portent sur le domaine du sport, de l’activité ou de l’inactivité physique en lien avec la santé en mobilisant des disciplines relevant des sciences humaines et sociales et des sciences de la vie. Sont principalement interrogés, d’une part, le rôle du sport dans la fabrication et la fragilisation du lien social auprès des populations vulnérables et, d’autre part, les adaptations et dysfonctionnements des fonctions musculaires, neuro-musculaires, respiratoires et métaboliques liées à l’activité ou l’inactivité physique et à sa promotion.

Les technologies de et pour la santé regroupent l’ensemble des sciences et technologies contribuant d'une part à une meilleure compréhension physiologique ou pathologique du vivant (développements de modèles in vitro et ex vivo reproduisant dynamiquement et en 3D le fonctionnement humain, utilisation de la simulation numérique in silico,...), et d'autre part à la conception et au développement de produits et services pour suivre et améliorer la thérapeutique des patients (ex : dispositifs médicaux personnalisés, bio-ingénierie, innovation pharmaceutique telle que les médicaments de thérapie innovante dits MTI, e-santé, technologies d’appui à la pratique médicale telles la logistique et la robotique, vecteurs corrigeant les gènes défectueux, etc.). Pour l’utilisation de ces technologies, il faut également inclure l’ensemble des méthodes d’évaluation permettant d’étudier leur validité, leur efficacité (pré)clinique, et leur utilisabilité en conditions réelles.