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Sciences de Santé et du Sport

Les Coulisses d’Hippocrate

Reportages photos UFR3S

Les Coulisses d’Hippocrate, une compagnie de théâtre solidaire sur le campus Santé

Cinq représentations de la pièce « Le Dindon » (de Georges Feydeau) ont eu lieu ces deux dernières semaines dans la salle de spectacle de l’UFR3S-Médecine. A l’origine de cette initiative : les Coulisses d’Hippocrate, la compagnie de théâtre de la faculté de médecine. Cette compagnie créée en 2017 monte chaque année une pièce de théâtre et reverse les recettes des places vendues à des associations. Zoom sur cette action culturelle et solidaire avec Léo Gorschka, interne en psychiatrie, président et fondateur de la compagnie.

Pouvez-vous présenter l’historique de la compagnie Les Coulisses d’Hippocrate ?

La compagnie a été créée en juillet 2017, après avoir participé à l’ECL neurosciences et théâtre. Ayant à titre personnel toujours fait du théâtre, j’ai eu envie de proposer aux autres étudiants la possibilité d’en faire directement sur leur campus, à la fac de médecine. Nous avons une salle de spectacle dans les locaux et c’est super de pouvoir en profiter.
Notre compagnie est ouverte à tous les étudiants de l’Université de Lille. Notre troupe est majoritairement constituée d’étudiants en médecine, mais cette année il y avait deux comédiens d’autres spécialités : pharmacie et orthophonie. Certaines années, il y a même eu des comédiens d’autres composantes. Nous acceptons les personnes qu’elles aient ou non de l’expérience en théâtre, l’important restant la motivation. Le recrutement se fait généralement en fin d’année universitaire pour l’année suivante, avec une distribution des rôles autour du mois de juillet.
Chaque année, nous sommes une dizaine de membres. Cette année, il y avait dix comédiens et une personne en régie. Nous répétons un soir par semaine dans la salle de spectacle de 18h30 à 22h30 (le soir de la semaine est fixé selon les disponibilités de chacun).

Quels thèmes aborde la pièce « Le Dindon », et pourquoi l’avoir portée sur scène ?
Cette année, la constitution de la troupe était suffisamment stable et les comédiens avaient créé un lien suffisamment fort pour porter sur scène un vaudeville (un genre de théâtre reposant principalement sur le comique de situation et le quiproquo). C’était l’occasion idéale.
Cela s’inscrit aussi dans notre volonté d’adapter des pièces du répertoire en les actualisant, « Le Dindon » datant de 1896.

Est-ce que vous avez un critère particulier dans la sélection de vos pièces ?
Le choix se fait collectivement, mais nous sommes généralement tous d’accord pour dire que nous préférons jouer des comédies. Accessoirement, j’ai personnellement un intérêt pour les pièces dynamiques mettant en avant l’énergie des comédiens.

A quelle association les bénéfices sont-ils reversés ?
Chaque année, nous choisissons une association différente dans le domaine de la santé. L’idée n’est pas juste de faire du théâtre, nous souhaitons aussi sensibiliser les membres de la troupe et notre public à des causes qui nous tiennent à cœur. C’est pourquoi nous privilégions des associations locales, ce qui nous permet de rencontrer leurs bénévoles et d’échanger sur leurs actions, ce qui aboutit parfois même à ce que nos spectateurs rejoignent leur communauté. C’est quelque chose qui nous semble important car ces associations sont souvent des interlocuteurs que nous rencontrerons au cours de nos cursus professionnels, au contact de nos patients.
Cette année, les bénéfices sont reversés à l’association « Les Blouses roses » de Lille, qui a vocation à écouter, à réconforter et à distraire les patients, et qui agit principalement auprès d’enfants et personnes âgées.
Ces deux dernières années, nous avons travaillé avec les associations « Vivre son deuil » et « ASP Omega ».

Qu’est-ce que la pratique du théâtre vous apporte dans votre vie personnelle et estudiantine ?
Faire du théâtre est avant tout une bulle d’oxygène : pour les plus jeunes d’entre nous ça permet de faire une pause dans les révisions, et pour les plus âgés, qui sont déjà internes, il s’agit plutôt de sortir du quotidien médical au cours duquel il arrive de se confronter à des cas difficiles. Cela permet aussi de se défouler.
D’un point de vue pratique, on découvre la dynamique associative, et tout ce qui relève de l’administratif et de l’organisation, et ça permet aussi de faire vivre la vie étudiante de notre campus.
Enfin (et surtout), le théâtre est aussi fait pour rassembler, et dans notre troupe ça fonctionne : on crée du lien entre des étudiants de tous âges et de toutes spécialités.

Retrouvez les Coulisses d’Hippocrate sur leurs réseaux sociaux (instagram / facebook), et découvrez l’association des Blouses roses.